La troisième édition du Clio R3T Trophy France a consacré l’équipage du Team Bonneton composé de Cédric Robert et de Matthieu Duval. Auteur d’une saison leur valant cinq victoires en six départs, les deux hommes ont néanmoins dû user de tout leur savoir-faire pour vaincre les jeunes loups aux dents longues menés par Florian Bernardi !

À 44 ans, Cédric Robert possède de solides références en rallye. Dès 16 ans, il s’installait à la droite de son père avant de s’engager avec une Simca 1000 Rallye une fois le permis en poche.

Le natif de Saint-Étienne s’attaquait ensuite avec succès aux formules de promotion. Son rôle officiel chez Peugeot lui permettait ensuite de jouer le titre en Championnat de France FFSA des Rallyes, mais aussi d’évoluer en JWRC et de réaliser de belles performances en WRC, à l’image de sa cinquième place au Rallye d’Allemagne 2004.

En 2005, il se classait cinquième du Championnat de France FFSA des Rallyes et remportait le Rallye d’Antibes avec une Renault Clio S1600 privée. Promu pilote officiel Renault, il frôlait la couronne l’année suivante grâce à son incroyable régularité avant de contribuer au développement de la nouvelle Renault Clio R3 tout en assurant le spectacle sur les spéciales.

Il quittait ensuite Renault Sport afin de retrouver des WRC et des S2000, mais il ne tardait pas à revenir en formules de promotion. Un retour aux sources qui le menait cette année en Renault Clio R3T Trophy France…

Un retour guidé par le plaisir et l’accessibilité

Après une carrière aussi éclectique, que pouvait donc bien motiver Cédric Robert en Clio R3T Trophy France ?

« D’une part, je voulais surtout prendre du plaisir cette saison », confiait-il. « En parallèle, je pense que la formule du Clio R3T Trophy France est la plus pertinente. Les primes sont intéressantes et le lot – une Clio R.S. – est sympathique. Enfin, nous savions que si nous étions présents aux avant-postes, nous pourrions financer une bonne partie de notre saison. C’est toujours un plus dans un contexte difficile et Renault s’est parfaitement adapté à ce besoin en préférant les dotations aux volants officiels. »

Une remise en question

Rapidement, Cédric Robert n’a pas tardé à se montrer à la hauteur de sa réputation. Malgré son inexpérience de la Clio R3T, il prenait le dessus sur Florian Bernardi au terme d’un magnifique duel au Rallye Le Touquet Pas-de-Calais. Le Français poursuivait son sans-faute au Rallye Antibes Côte d’Azur puis au Rallye Aveyron Rouergue Occitanie, toujours face à un Florian Bernardi déterminé à battre son expérimenté rival.

Le tournant aurait pu avoir lieu après la pause estivale. Au Rallye Mont-Blanc Morzine, Florian Bernardi était irrésistible avec dix meilleurs temps en douze spéciales, mais le Vauclusien partait à la faute au Rallye Cœur de France, l’avant-dernier rendez-vous du calendrier.

Dès le début de l’épreuve, les deux hommes se rendaient coup pour coup avant la sortie de route de Florian Bernardi sur Bessé-sur-Braye. Seul en tête, Cédric Robert pouvait dès lors se permettre de contrôler. Son quatrième succès en cinq départs lui valait le titre, qu’il fêtait en beauté en remportant le Rallye du Var.

« Le bilan de ma saison est plus que positif », estimait-il à Sainte-Maxime. « J’ai pris beaucoup de plaisir tout au long de la saison, sans oublier l’ambiance extraordinaire au sein du Clio R3T Trophy France en dehors des spéciales. »

« J’aurais bien aimé faire le grand chelem, mais cinq victoires sur six, ce n’est pas mal ! Florian Bernardi a néanmoins été un adversaire redoutable au sein d’un peloton de qualité. Toute l’année, sa pointe de vitesse était aussi élevée que la mienne. Il ne lui manquait que la régularité sur tout un rallye, mais j’ai vraiment dû attaquer fort pour réussir à le contenir ! »

« Au Rallye du Mont-Blanc, nous nous étions un peu trompés sur la direction à prendre avec les réglages. Et même si nous avons préféré assurer la deuxième place, cela a provoqué une grosse remise en question, plus importante que d’habitude. Nous avons abordé le Rallye Coeur de France comme à la grande époque ! J’ai visionné des vidéos comme si c’était le premier rallye de ma carrière. Cela permet de rester jeune ! Et j’ai encore en tête certaines spéciales de ce rallye où l’osmose entre le pilote, le copilote et la voiture était vraiment au rendez-vous ! »

La Clio R3T adoubée par Cédric Robert

« Je ne regrette absolument pas le programme choisi cette année », concluait-il. « La formule proposée au sein du Clio R3T Trophy France est vraiment intéressante avec une voiture sympathique à piloter et de belles primes à l’arrivée. J’ai vraiment apprécié l’implication énorme de l’organisation auprès des concurrents. Cela nous permet de nous régaler d’autant plus quand la convivialité est autant au rendez-vous ! Je tiens également à remercier le Team Bonneton et mes partenaires, dont le travail nous a permis de vivre une saison mémorable tous ensemble ! »

« Concernant l’aspect sportif, quand on se bat avec le même véhicule à quelques réglages près et que personne n’a un problème technique, c’est extrêmement important. Ce genre de soucis peut fausser toute une compétition, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une formule de promotion, et nous n’en avons eu aucun cette année ! Je tire vraiment mon chapeau à Renault Sport Racing, certains constructeurs feraient bien de s’en inspirer ! »

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